Publié dans Editorial

Gouvernement, on trime !

Publié le vendredi, 11 décembre 2020

Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, donne un délai sans appel de cinq semaines aux membres du Gouvernement de présenter un Plan d’émergence de développement dans le cadre du contour de leurs départements respectifs. La date butoir du 10 janvier a été fixée.
Le mercredi 2 décembre, ce « black Wednesday », lors du Conseil des ministres hebdomadaire, le Président de la République Rajoelina Andry tapait sur la table. Il interpellait le Gouvernement dans l’ensemble et quelques départements en particulier qui, à la vitesse de la tortue, ne parviennent pas à suivre la vitesse du TGV. Certains ministres peinent à atteindre la vitesse de croisière. Le temps court en défaveur des retardataires. Des ministres traînent les pieds et sont parfois dépassés par les événements pour ne pas dire à côté de la plaque. Certes, on ne confond point « vitesse » avec « précipitation » seulement on doit se bousculer. La situation dans laquelle le pays s’embourbe fait appel à des actions urgentes et rapides. Et le Chef de l’Etat en est entièrement conscient.
L’Initiative pour l’émergence de Madagasikara (IEM, le Programme-Cadre conçu et établi par l’équipe d’experts sous la houlette du candidat Orange, Rajoelina Andry, pour le redressement de la Grande île nécessite un ensemble de stratégies de mise en œuvre cohérent et faisable dans l’immédiat. Il appartient à chaque ministère de dresser un plan spécifique relevant de son domaine particulier pour exécuter l’IEM. Le « Velirano », un condensé accessible au public, incarne la dynamique de développement.  Il s’agit d’un contrat social entre le Président et son peuple. Rajoelina Andry, un homme de parole, compte par tous les moyens concrétiser ses engagements. Et c’est ici l’importance vitale à ce que chaque département mette au clair les enjeux et les défis ainsi que les objectifs à atteindre. Chaque ministre est tenu d’honorer à son niveau les engagements présidentiels. Des éventuels manquements de sa part se traduisent par une trahison vis-à-vis, d’une part de son patron de Chef d’Etat, et d’autre part devant la Nation.
Le Président ne transige point sur tout ce qui touche directement à la vie au quotidien de la population. Un ou des hauts responsables, membres du Gouvernement ou autres, reconnus coupables pour négligence ou imprudence voire incompétence face à leurs missions paieront cher de leurs postes. En cas des délits graves, ils seront jugés sans état d’âme selon la loi en vigueur.
Il existe des membres de Gouvernement qui, de part leurs louables efforts, font honneur au régime « orange ». Ils réussissent à suivre le rythme imposé par le Chef. Ces quelques ministres parviennent à tenir en main le contrôle de la situation au sein de leurs départements respectifs. Les défis majeurs auxquels le pays doit faire face, entre autres, la relance de l’économie, la lutte contre l’insécurité et le combat contre le kere dans le Sud requièrent de la part de tous les responsables à tous les niveaux de la compétence, de la pertinence et de la célérité d’action. Tout est urgent !
Il reste quelque petit nombre de jours avant la date butoir, le 10 janvier, pour chaque membre du Gouvernement de présenter le Plan d’émergence pour le développement. On se doit de travailler dur sinon trimer fort. Prenez de la peine ! 

Ndrianaivo

Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff